Pour célébrer les 25 ans de Belle et bien dans sa peau au Canada, nous avons nommé 25 héros et héroïnes du patrimoine. Certains ont aidé notre organisme de bienfaisance à atteindre ses 25 ans d’existence en aidant les femmes et les adolescentes atteintes de cancer à se sentir de nouveau elles-mêmes, et d’autres jouent actuellement un rôle essentiel et servent de puissants porte-voix pour assurer l’avenir du programme.
Chacun de nos héros et héroïnes personnifie l’essence même de la mission de Belle et bien dans sa peau, c’est-à-dire de soutenir les femmes atteintes de cancer et de leur permettre de prendre le contrôle.
Belle et bien dans sa peau n’existerait pas si ce n’était de Patricia Blakely, la première gestionnaire nationale du programme de notre organisation.
Mme Blakely, âgée aujourd’hui de 88 ans, était à l’époque la seule employée et a eu la responsabilité d’élaborer le programme de A à Z, en 1992.
Avec l’appui d’un comité de bénévoles constitué de membres de l’industrie de la beauté, Mme Blakely a développé tous les détails du programme.
« Nous n’avions rien », nous dit-elle depuis son domicile de Toronto. « Seulement 60 000 $ pour commencer le programme. »
Avec ce budget, Mme Blakely devait couvrir l’impression de matériel dans deux langues, la formation des bénévoles et l’obtention des produits. Elle a rédigé tout le matériel de formation, ajusté les Étapes Signature américaines pour le Canada et présenté le programme dans les hôpitaux dans l’espoir de convaincre le personnel infirmier et les médecins.
« J’ai tout fait », dit-elle. « Ce n’était pas exactement un emploi de 9 à 5 mais j’adorais cela – vraiment. »
Mme Blakely était la personne parfaite pour l’emploi. Elle avait fait partie de plusieurs conseils d’administration pour des organisations de lutte contre le cancer et connaissait bien l’industrie de la beauté, ayant conçu pour le Collège Seneca le premier programme d’études en cosmétique au Canada, qu’elle a elle-même enseigné pendant 16 ans.
« Tout a simplement pris forme, à l’aide de mon expertise, de ma connaissance de l’industrie et du fait que je croyais en ce que je faisais », ajoute-t-elle.
Pour monter une équipe de bénévoles, Mme Blakely s’est tournée vers ses anciens étudiants de Seneca – quelques-uns sont encore aujourd’hui des bénévoles de l’organisation. L’une de ses étudiantes allait également l’inspirer : Sherry Abbott, cette jeune survivante d’un cancer ovarien tiendrait un rôle déterminant dans la création de Belle et bien dans sa peau au Canada.
Mme Blakely a assuré le premier atelier au centre de cancer Princess Margaret le 17 septembre 1992, ainsi que l’expansion du programme à Montréal et dans les principaux centres de soins du cancer au Canada.
Mme Blakely est fière du parcours de cet organisme de bienfaisance depuis 25 ans, et elle espère qu’il se poursuivra encore de nombreuses années, car c’est un programme dont les femmes auront toujours besoin.
« Les effets du cancer sur l’apparence sont dévastateurs pour une femme pour qui, déjà, la vie est en danger », dit Mme Blakely. « Elle ne se ressemble plus, elle perd ses cheveux, ses sourcils et ses cils, sa peau change de couleur. Belle et bien dans sa peau peut l’aider à sentir de nouveau elle-même. »
« J’espère sincèrement que ce programme ne disparaîtra jamais. »